Les hackers ont l’imagination de plus en plus fertile ! En effet, ils ne cessent d’inventer de nouvelles méthodes pour soutirer de l’argent à leurs pauvres victimes. Selon un récent rapport de la société américaine Proofpoint, que 01net a relayé, l’une des escroqueries consiste à faire croire à leurs victimes, des locataires, que leur loyer n’a pas été réglé. Selon cette entreprise spécialisée en sécurité numérique, plusieurs Français auraient reçu ce type de courriels frauduleux ces derniers mois.
Les escrocs contactent directement les locataires
Les experts de Proofpoint alertent sur une nouvelle série d’arnaques qui ciblent les Français. Selon 01net, ces escroqueries consistent à contacter des locataires en leur faisant croire qu’ils n’ont pas réglé leur loyer à temps. Le fraudeur se présente comme un agent de recouvrement d’une « société d’expertise comptable et gestion ».
Il est important de retenir que ce type d’arnaque relative à des loyers impayés n’est pas un phénomène nouveau en France. En effet, déjà, au début de l’année dernière 2025, Cybermalveillance avait mis en garde contre une « escroquerie au détournement de loyer ». Selon leur site, ce genre de piège circule sur Internet depuis la fin de l’année 2022.
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L’arnaque d’aujourd’hui débute par l’envoi d’un courriel signalant que le loyer n’a pas encore été réglé. Pour mettre fin à cette situation, le courriel demande à la victime d’effectuer le paiement en utilisant les « nouvelles coordonnées bancaires » qui figurent dans le message. Le courriel indique, en effet, que les « informations bancaires ont été récemment modifiées ».
« Les leurres par email qui alertent les locataires des versements de location impayés et en retard sont destinés à provoquer de l’anxiété chez les destinataires de ces campagnes afin qu’ils agissent rapidement pour éviter une expulsion potentielle et/ou des intérêts, des pénalités et des frais », a expliqué Proofpoint à 01net.
Une autre version de cette arnaque
D’autres messages frauduleux évoquent souvent une « erreur technique » relative au compte bancaire du propriétaire. Ce qui aurait empêché le dernier paiement du loyer.
Les escrocs profitent alors de cette situation pour inciter les locataires à répondre au message afin d’obtenir leurs coordonnées bancaires nécessaires pour effectuer le paiement.
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Lors de certains échanges, les cybercriminels vont jusqu’à demander aux locataires victimes de fournir une autorisation de prélèvement automatique pour les futurs versements.
« En agissant immédiatement et sur la base d’une réponse émotionnelle, les humains peuvent négliger les détails qui indiquent qu’il s’agit d’une arnaque », souligne Proofpoint.
Pour tromper leurs victimes, les pirates utilisent des comptes email compromis. Et souvent ils appartenant à des sociétés de gestion locative.
Ces comptes ont probablement fait l’objet d’un piratage via des virus ou des attaques de phishing antérieures. Comme le souligne la CNIL, la France a connu de nombreuses fuites de données ces derniers mois. Ce qui offre aux hackers un grand nombre d’informations pour rendre leurs escroqueries plus crédibles.
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Pour élaborer leurs messages, ils recueillent aussi des renseignements sur l’identité de la société ou de la personne en question. Puis, ils ajoutent des logos appropriés pour renforcer leur crédibilité.
De nombreux numéros IBAN différents
Le nouvel IBAN pointe évidemment vers un compte frauduleux, que les escrocs ont ouvert. Selon les experts, ces comptes changent souvent, ce qui complique leur détection.
Au total, les escrocs ont utilisé environ 24 IBAN distincts dans près de 50 campagnes de phishing. Cette diversité est possible à cause de l’ouverture possible de comptes dans plusieurs banques françaises. Et souvent avec de fausses pièces d’identité !
